Bubble Boy
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After my post I remembered this article that I read recently which actually made me think about air quality. I have attached it for your reading. I could not find an English copy. For those that cant read French the very short version is that this 26 year old diver now has the mental ability of a 2-4year old after breathing bad air.
Le vendredi 13 septembre 2002
Un plongeur poursuit pour 2,3 millions $
Richard Hénault
Le Soleil
Un plongeur de 26 ans dont la vie a été totalement brisée par l'inhalation durant deux heures du monoxyde de carbone contenu dans ses bonbonnes intente une poursuite de 2,3 millions $ contre ceux qu'il considère responsables de ses handicaps irréversibles.
Affecté d'une incapacité permanente de 100 %, François Isabelle, de Val-Bélair, demeurera incapable d'effectuer quelque travail que ce soit. Auparavant sportif de calibre presque olympique et doté d'une intelligence supérieure, suivant la description qu'en fait son avocat, le jeune homme est maintenant physiquement et mentalement limité.
Dans son action déposée en Cour supérieure, le demandeur tient responsables Plongée sous-marine Nautilus, une entreprise de Québec spécialisée dans la vente et la location d'équipement de plongée sous-marine, et Envirolab, une entreprise de Sainte-Foy spécialisée dans l'analyse environnementale. Les faits allégués remontent à septembre 1999.
À cette époque, on embauchait des plongeurs pour décontaminer le lit de la rivière Jacques-Cartier. Les bouteilles d'air comprimé utilisées par les plongeurs étaient louées de Plongée sous-marine Nautilus, qui les remplissait à l'aide d'un compresseur à essence. Pour sa part, Envirolab fournissait un certificat d'analyse de l'air comprimé, d'après la déclaration du demandeur.
Au terme de sa première plongée, le 9 septembre, François Isabelle est sorti de
l'eau en toussant violemment et en vomissant. Il a de la difficulté à rester debout
et il a plusieurs pertes de conscience.
À l'hôpital de la base de Valcartier, où on doit le transporter, il reçoit de l'oxygène
pur. On doit toutefois le transférer à l'hôpital Sacré-Cur, de Montréal, pour
recevoir des traitements en chambre hyperbare.
Par la suite, son état de santé ne cesse toutefois de se détériorer. Il a des
problèmes croissants de mémoire et de concentration, de la difficulté à parler et à
manger ainsi que de fréquents spasmes et tremblements. De nombreuses périodes
d'absence de 15 à 20 minutes le rendent « intellectuellement inopérant ».
Les tests sanguins révèlent qu'il a dans son sang un taux de carboxyhémoglobine
de 29 % alors qu'il n'aurait pas dû y en avoir. Les inspecteurs de la CSST
mesurent d'ailleurs que les bonbonnes du demandeur contenaient entre 17 et 51
parties par million de monoxyde de carbone, soit dix fois la limite permise.
Depuis lors, différents problèmes de santé, surtout de nature neuropsychologique,
ont fait basculer la vie de François Isabelle vers le cauchemar et il ne s'en
remettra jamais, relate-t-on dans sa déclaration. Il a subi une atteinte sévère de
la mémoire et un ralentissement psychomoteur important l'affecte de manière
irrévocable. Sa mémoire globale, ajoute-t-on, se situe au niveau de la déficience
intellectuelle et sa mémoire vive est l'équivalent de celle d'un enfant de deux ans
et demi à quatre ans.
Il est à tout jamais devenu un fardeau pour sa conjointe et pour la société, est-il
décrit dans sa déclaration. Malgré son atteinte neurologique grave, le jeune
homme demeure pleinement conscient de l'énorme dégradation de son état et de
sa vie.
Selon les procureurs du résidant de Val-Bélair, la faute de Plongée sous-marine
Nautilus a été d'installer la prise d'air pur à 1,6 mètre au-dessus du compresseur
utilisé pour remplir les bouteilles des plongeurs. Cette hauteur, allègue-t-on, était
insuffisante pour éviter que l'air soit contaminé par les gaz issus de la combustion
interne du compresseur à essence.
Les tests effectués par les enquêteurs de la CSST auraient démontré qu'une prise
d'air située à cette hauteur permet que soient introduites dans les bonbonnes
d'air comprimé jusqu'à 28 parties par million. Or, la norme acceptable s'élève à
cinq parties par million.
Quant à Envirolab, le demandeur lui reproche d'avoir produit sans vérification un
certificat d'analyse d'air comprimé respirable. Toujours d'après les allégations de
l'ancien plongeur et de ses procureurs, l'ingénieur qui a produit le rapport pour
Envirolab ignorait la provenance de l'échantillon qui lui avait été remis pour
émettre son opinion et donner son aval à l'utilisation d'un compresseur d'air
comprimé.
Le vendredi 13 septembre 2002
Un plongeur poursuit pour 2,3 millions $
Richard Hénault
Le Soleil
Un plongeur de 26 ans dont la vie a été totalement brisée par l'inhalation durant deux heures du monoxyde de carbone contenu dans ses bonbonnes intente une poursuite de 2,3 millions $ contre ceux qu'il considère responsables de ses handicaps irréversibles.
Affecté d'une incapacité permanente de 100 %, François Isabelle, de Val-Bélair, demeurera incapable d'effectuer quelque travail que ce soit. Auparavant sportif de calibre presque olympique et doté d'une intelligence supérieure, suivant la description qu'en fait son avocat, le jeune homme est maintenant physiquement et mentalement limité.
Dans son action déposée en Cour supérieure, le demandeur tient responsables Plongée sous-marine Nautilus, une entreprise de Québec spécialisée dans la vente et la location d'équipement de plongée sous-marine, et Envirolab, une entreprise de Sainte-Foy spécialisée dans l'analyse environnementale. Les faits allégués remontent à septembre 1999.
À cette époque, on embauchait des plongeurs pour décontaminer le lit de la rivière Jacques-Cartier. Les bouteilles d'air comprimé utilisées par les plongeurs étaient louées de Plongée sous-marine Nautilus, qui les remplissait à l'aide d'un compresseur à essence. Pour sa part, Envirolab fournissait un certificat d'analyse de l'air comprimé, d'après la déclaration du demandeur.
Au terme de sa première plongée, le 9 septembre, François Isabelle est sorti de
l'eau en toussant violemment et en vomissant. Il a de la difficulté à rester debout
et il a plusieurs pertes de conscience.
À l'hôpital de la base de Valcartier, où on doit le transporter, il reçoit de l'oxygène
pur. On doit toutefois le transférer à l'hôpital Sacré-Cur, de Montréal, pour
recevoir des traitements en chambre hyperbare.
Par la suite, son état de santé ne cesse toutefois de se détériorer. Il a des
problèmes croissants de mémoire et de concentration, de la difficulté à parler et à
manger ainsi que de fréquents spasmes et tremblements. De nombreuses périodes
d'absence de 15 à 20 minutes le rendent « intellectuellement inopérant ».
Les tests sanguins révèlent qu'il a dans son sang un taux de carboxyhémoglobine
de 29 % alors qu'il n'aurait pas dû y en avoir. Les inspecteurs de la CSST
mesurent d'ailleurs que les bonbonnes du demandeur contenaient entre 17 et 51
parties par million de monoxyde de carbone, soit dix fois la limite permise.
Depuis lors, différents problèmes de santé, surtout de nature neuropsychologique,
ont fait basculer la vie de François Isabelle vers le cauchemar et il ne s'en
remettra jamais, relate-t-on dans sa déclaration. Il a subi une atteinte sévère de
la mémoire et un ralentissement psychomoteur important l'affecte de manière
irrévocable. Sa mémoire globale, ajoute-t-on, se situe au niveau de la déficience
intellectuelle et sa mémoire vive est l'équivalent de celle d'un enfant de deux ans
et demi à quatre ans.
Il est à tout jamais devenu un fardeau pour sa conjointe et pour la société, est-il
décrit dans sa déclaration. Malgré son atteinte neurologique grave, le jeune
homme demeure pleinement conscient de l'énorme dégradation de son état et de
sa vie.
Selon les procureurs du résidant de Val-Bélair, la faute de Plongée sous-marine
Nautilus a été d'installer la prise d'air pur à 1,6 mètre au-dessus du compresseur
utilisé pour remplir les bouteilles des plongeurs. Cette hauteur, allègue-t-on, était
insuffisante pour éviter que l'air soit contaminé par les gaz issus de la combustion
interne du compresseur à essence.
Les tests effectués par les enquêteurs de la CSST auraient démontré qu'une prise
d'air située à cette hauteur permet que soient introduites dans les bonbonnes
d'air comprimé jusqu'à 28 parties par million. Or, la norme acceptable s'élève à
cinq parties par million.
Quant à Envirolab, le demandeur lui reproche d'avoir produit sans vérification un
certificat d'analyse d'air comprimé respirable. Toujours d'après les allégations de
l'ancien plongeur et de ses procureurs, l'ingénieur qui a produit le rapport pour
Envirolab ignorait la provenance de l'échantillon qui lui avait été remis pour
émettre son opinion et donner son aval à l'utilisation d'un compresseur d'air
comprimé.